top of page

UNISSON

( 2018 )

​

visuel page Unisson.jpg

De la consommation individuelle au mouvement collectif…

Pourquoi danser ?

Qu’est-ce que l’unité ? Qu’est-ce que la communauté ?

Se rassembler ? Bouger ensemble ? Mais pour quoi faire ?

On surconsomme, on jette, on étale ce dont on ne se sert plus. On engloutit tout, les informations, les aliments, la physicalité, les mouvements de nos corps… On les digère mal et trop vite, sans y prêter attention. A-t-on peur de rater quelque chose ? Avons-nous peur de manquer ? Pourquoi ne prenons-nous plus le temps d’apprécier les petites choses ? Tout va si vite… On s’interroge sur l’héritage, sur notre héritage, tout en cherchant à avancer. Les gestes, les actes sont individuels. On danse moins avec les autres, nous dansons moins ensemble, en société… C’est pourtant un plaisir simple.

Les danses populaires sont-elles passées de mode ? Que reste-t-il d’elles, dans nos sensations, dans notre mémoire collective?

Sur scène, il y a des matériaux et des pas de danse. Des objets finis, cassés, obsolètes et des mouvements passés, délaissés, oubliés. Défragmentés, déconstruits. Aucun élément n’a de relation évidente avec l’autre. Comment arrivons-nous à une unité avec toute cette matière ? Que gardons-nous ? Comment le recyclons-nous? Nous prenons le temps. Nous observons. Nous recherchons. Et, finalement, nous nous mettons en mouvement, nous assemblons, nous construisons à partir d’un détail, d’un geste, collectivement, à l’unisson… Nous bougeons ensemble. Par nécessité, nous inventons notre nouvel espace. Par plaisir, une nouvelle danse.

Ashley Chen

Ashley Chen prend la mesure des maux de l’époque, déplorant la précipitation d’une vie urbaine contemporaine marquée par l’individualisme, la surconsommation, la crainte de la mixité et la méfiance. Unisson mêle une danse hybride à une problématique de reflux imposée par une écologie décroissante. Et suggère une résolution par la simplicité et le rappel de la dimension sociale positive des danses populaires : 7 interprètes explorent différents types de danses, puis les recyclent en une nouvelle chorégraphie métissée, fondée par la notion d’ensemble pour atteindre une félicité commune.

​

​

Sur une pulsation forte, constante presque entêtante, six danseurs évoluent dans un espace scénique évoquant une décharge. Ils dansent chacun dans des styles populaires très différents tels que la danse Inuit, le disco, le hip-hop, la danse du Boswana...

Durant ces expériences solitaires où chacun se retrouve à développer individuellement sa chorégraphie, son parcours, son propre chemin, un décor est construit avec les débris éparpillés dans l’espace.

Cette chorégraphie désorganisée voire chaotique s’ordonne petit à petit, laisse place au fur et à mesure à un point de rencontre entre les danseurs, à une danse mélangeant les styles vus précédemment, à une organisation synchronisée et dynamique.

Et finalement apparaît une série de mouvements concordants entre les interprètes. Ils courent, tombent, ralentissent, étendent un bras ou une jambe, construisent, sautent, accélèrent, le tout à l’unisson. Cet autre acharnement, celui de continuer à bouger ensemble, sera long avant d’arriver à un état second, un état d’épuisement, où le mouvement devient plus simple, plus juste, plus éthéré. Où le geste prend son sens dans une chorégraphie collective.

composition musicale

Une pulsation constante, comme un métronome furibond qui ne s’arrête jamais... Ce martèlement de musique électronique évolue, tant dans l’intensité du volume que dans les textures.

Ce rythme reste inexorablement présent, de l’ouverture de la salle à la sortie du dernier spectateur.

 

scénographie

Pour ce projet, l’importance n’est pas le décor mais sa construction. À partir d’objets et de matériaux récupérés dans une décharge, les danseurs montent des murets, forment des lignes, organisent des tas...

Trois tableaux scéniques peuvent être vus distinctement :

La dispersion d’objets sur toute la scène, pour que les spectateurs, en entrant en salle, aient l’image d’une décharge.

L’ouverture du plateau en passant de l’éparpillement à l’empilement des débris, les concentrant sur un espace réduit.

La construction de tracés géométriques avec les déchets, petits murets, tas ordonnés, organisation d’une nouvelle architecture spatiale.

Lors de la dernière partie chorégraphique, l’unisson, la construction du décor est plus élaborée, plus ordonnée car elle nécessite l’investissement de chacun pour arriver à des arrangements plus conséquents, montrant la nécessité du groupe à pouvoir fonctionner ensemble.

Conception - chorégraphie Ashley Chen

Interprétation Magali Caillet-Gajan, Ashley Chen, Konan Dayot, Peggy Grelat Dupont, Mai Ishiwata, Théo Le Bruman, Lucius Roméo-Fromm, avec en alternance Anna Chirescu, Pauline Colemard, Philip Connaughton

Direction musicale Pierre Le Bourgeois / Animaux Vivants

Création lumières Eric Wurtz

Production Compagnie Kashyl

 

COPRODUCTIONS

CNDC - Centre National de Danse Contemporaine d’Angers / direction Robert Swinston

CCNN - Centre Choregraphique National de Nantes

CCN2 - Centre Choregraphique National de Grenoble / direction Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane

CCNCN - Centre Choregraphique National de Caen en Normandie / direction Alban Richard

(soutien à la production)

CND - Centre national de la danse

Danse à Tous les Etages, scène de territoire danse

​

SOUTIENS

spectacle créé dans le cadre des Accueils Dancing de la Compagnie Beau Geste

​

Ce spectacle est automatiquement éligible au dispositif interrégional Avis de tournée pour les saisons 2021-2022 et 2022-2023.

​

Ce spectacle bénéficie de janvier 2020 à décembre 2022 du soutien de la Charte d’aide à la diffusion signée par l’Onda, l’Agence culturelle Grand-Est, l’OARA Nouvelle Aquitaine, l’ODIA Normandie, Occitanie en scène et Spectacle vivant en Bretagne.

conditions techniques

+++ 7 interprètes & 1 musicien

1 régisseur plateau / éclairagiste

1 chargé de production

Durée : 60 minutes

Fiche technique sur demande

«Pour une fois, le titre d’une pièce, en l’occurrence Unisson, d’Ashley Chen, permet de s’en faire une idée exacte. Il nous a en effet semblé que la danse – et danse il y a, c’est assez rare de nos jours pour qu’on ait à le souligner – est choralement interprétée par sept intermittents constamment présents sur scène. Quoique dépareillés dans leurs criardes parures, ils donnent l’impression d’exécuter leur tâche en synchronie parfaite, totale, comptant sur eux-mêmes comme sur leurs partenaires ou comptant tout court, pulsés par la musique électro-acoustique produite en direct par le remarquable compositeur et poly-instrumentiste Pierre Le Bourgeois. […]

Néanmoins, ce bric-à-brac visuel, sonore et gestique est ordonné, struc­turé en son déroulé, rangé au poil près en deuxième partie. La lumière wurtzienne transforme alors le rebut social en autels votifs, en étalages précieux, en installation d’arte povera. La création a été longuement ap­plaudie par le public venu en nombre dans la salle du CCNN.»

Nicolas Villodre, Canal Historique, janvier 2018

Tandis que chaque danseur commence par s’isoler sur son propre rythme, les irruptions sonores engendrent des moments de rassemblement. […] L’harmonie se fait alors sous forme de séquences hybrides performées en choeur. Synthétisant le divers, Unisson met en scène des phénomènes de mimétisme. Un processus compliqué pour une génération de milléniaux pris entre conscience écologique globale et goût pour la distinction individualiste. Une tension qui se retrouve ici sous la forme d’un mouvement sans répit, avec des danseurs déterminés à danser jusqu’à l’épuisement.

ParisArt, juin 2018

Prendre l’espace à bras le corps, déchaîner une tempête le danseur et chorégraphe Ashley Chen aime l’énergie, la déflagration physique. Sur le plateau d’Unisson, pièce pour six interprètes, une ribambelle d’objets, d’accessoires, de déchets semblent attendre une seconde vie A charge pour les danseurs de reconstruire un monde dans un élan partage Du bazar va donc surgir une potentielle harmonie, jusqu’au lever de jambe des danseurs, qui fredonnent une mélodie des Doors Trouver le terrain commun d’un geste et d’un son qui rassemblent est au coeur de ce spectacle imagine par I’ancien interprète de Merce Cunningham.

Sélection Critique par Rosita Boisseau, Télérama Sortir, 13 juin 2018

dates

22 octobre 2020 Avis de Grand Frais ! Rendez-vous artistique professionnel - CCN de Caen en Normandie

15 juin 2019 Festival Tours d’Horizons, CCN de Tours

19 mars 2019 Le Quai, CNDC d'Angers

28 janvier 2019 Festival Pharenheit – Théâtre de l’Arsenal - Val de Reuil

14 juin 2018 Festival Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis

22 & 23 janvier 2018 Festival Trajectoires, CCN de Nantes, création

11 janvier 2018 CCN de Caen en Normandie, étape de travail

20 octobre 2017 CCN de Grenoble, sortie de résidence, étape de travail

12 octobre 2017 CCN de Nantes, sortie de résidence, étape de travail

2 octobre 2017 Festival Question de Danse, KLAP Marseille, travail en cours

2 juin 2016 Festival Petites Formes D-cousues, Point Ephémère Paris, étape de travail

dossier Unisson
presse unisson
bottom of page